“Special Edition” Lettre aux Nations Unies à New York / USA

A Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo, Chef de l’Etat (Avec mes hommages les plus déférents)
Palais de la Nation, Av. C :I :

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Roi Baudoin/Gombe, B.P. 201 Kinshasa
Son Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations-Unies à New York/USA ;
Monsieur l’Ambassadeur des Etats-Unis en RDC ;
Monsieur le Représentant de l’Union Européenne en RDC ;
Monsieur l’Ambassadeur de la France en RDC ;
Monsieur l’Ambassadeur du Royaume-Uni en RDC ; Monsieur l’Ambassadeur de la Chine en RDC ;
Monsieur l’Ambassadeur de la Russie en RDC ;
Monsieur l’Ambassadeur du Royaume de la Belgique en RDC ; Monsieur l’Ambassadeur de l’Allemagne en RDC ;
Monsieur le Nonce Apostolique en RDC.
Objet : Dénonciation de l’instruction illégale et arbitraire du Gouverneur du Sud-Kivu tendant à effacer l’histoire des Banyamulenge en RDC à travers la réintégration de la commune de Minembwe dans le secteur de Lulenge
Excellence Monsieur le Président,
La présente fait suite à une série d’autres lettres qui ont été envoyées à votre Excellence dans l’objectif de vous faire part de la situation d’extermination que traverse la communauté des Banyamulenge des Hauts-Plateaux du Sud-Kivu, dont la dernière en date est celle du 10 avril 2021 qui vous demandait personnellement d’intervenir pour mettre fin à l’épuration ethnique accompagnée d’actes de génocide dont les Banyamulenge sont victimes dans les Hauts plateaux du Sud-Kivu.
Malheureusement, notre constat est que, en dépit de nos multiples appels à la sécurisation des membres de notre communauté, leur situation sécuritaire au niveau des tous les Hauts plateaux du Sud-Kivu et à Uvira est très préoccupante à la lumière des événements en cours dont l’objectif ultime est d’aboutir sans obstacles à la réalisation des objectifs d’épuration ethnique et à la rigueur du génocide, que se sont assignés les milices Mai-Mai des communautés Babembe, Bafuliru, Bavira et Banyindu agissant en coalition avec les rebelles burundais de RED-Tabara, FNL et FOREBU, devant
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le silence total du gouvernement congolais, et, dans la plupart des fois, avec la complicité des éléments des FARDC.1
En effet, Excellence Monsieur le Président, malgré que les Banyamulenge soient des Congolais d’origine à part entière, et que l’histoire établit clairement qu’ils sont les premiers occupants des Hauts- Plateaux des territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga où, ils avaient d’abord établi des pâturages bovins de manière permanente vers la fin du 19ème siècle tel que nous le renseignent les écrits de Georges Weis,2 lorsque ce milieu était encore non administré par le colonisateur belge, et totalement inconnu des populations Bavira, Bafuliru, Banyindu et Babembe; malheureusement, les machinations politiciennes à la une sur les médias de haine congolais tendent à remettre en cause l’autochtonie des Banyamulenge dans ce milieu, en les assimilant aux réfugiés rwandais de 1959 qui seraient logés temporairement dans les camps de réfugiés de Katobo, Lemera et Mulenge et qui, lors de la prise du pouvoir par le Président Mobutu, ont tous fui vers le Burundi, du fait qu’ils s’étaient associés aux Simba Mulele dans leur guerre contre le régime de Joseph Kasavubu durant les années 1963 à 1964.3
Actuellement, la présence des Banyamulenge sur le territoire des Hauts-plateaux est perçue comme étant une situation d’occupation étrangère ou d’usurpation des terres des populations dites faussement autochtones de ce milieu.4
Selon le même auteur, le recensement de 1954 a réalisé que les Banyamulenge étaient majoritaires dans ce milieu plus que les communautés Bafuliru, Banyindu et Babembe dans une proportion de 45% de la population totale des villages de Bijombo, Kianjovu et Masango-Tutanga.5
Et c’est à ce juste titre que Jacques-Marie Depelchin dans une étude menée en 1974 a constaté que les Hauts plateaux sont exclusivement habités par les Banyamulenge, la plupart des Tutsi qui ont émigré du royaume du Rwanda pendant le règne de Rwabugiri, et que ci et là on peut trouver des petites communautés des Banyindu tels qu’à Murambi et Bijombo.6
Les Banyamulenge n’étaient pas seulement majoritaires au niveau des villages des Hauts plateaux, ils l’étaient même au niveau des villages du versant du lac Tanganika du groupement de Budulege (un Munyamulenge), notamment à Galye, Munanira, Kishembwe et Kalonge-Kataka.7 C’est ainsi que le recensement administratif des années 1950 des habitants de ces villages a établi que les Banyamulenge
1 A ce sujet, le message Twitter du Baromètre sécuritaire du Sud-Kivu nous livre cette information que lors des attaques des villages de Kahwela du 8 et 9 septembre 2020, que selon une source au sein des FARDC et plusieurs sources proches des groupes Mai-Mai, des membres des FARDC avaient remis des munitions aux groupes Mai-Mai deux jours avant l’offensive, près de Mikenge (territoire de Mwenga, Sud-Kivu), RDC.
2 Weis G., Le Pays d’Uvira, une étude de géographie régionale sur la bordure du lac Tanganika, Rue de Louverne, 80A, Bruxelles 5, p.148. 3 Verhaegen B., Du Congo 1964 au Zaire 1997 : Similitudes et divergences : www.association-antwerpen.be. p. 4.
4 Dans leur cahier de charges qu’ils ont déposé auprès de vous lors de votre séjour à Bukavu en mars 2019 Excellence Monsieur le Président, les Babembe alléguaient faussement que les Banyamulenge qu’ils appellent sciemment des Rwandais ont changé les noms des montagnes et des rivières qui étaient en Kibembe en noms rwandais dans le but d’épuration ethnique, alors qu’en réalité, ce sont les noms que les Banyamulenge ont baptisé les différents milieux des Hauts-plateaux qui sont dans des documents de la colonie belge, du simple fait que ce sont eux qui ont habité ces milieux lorsque les Babembe vivaient encore dans la grande forêt d’Itombwe.
5Weis G., op.cit. p.120.
6 Depelchin, J-M, 1943, From Pre-capitalism to imperialism: A history of social and economic formation in the Eastern Zaïre (Uvira Zone, C. 1800-
1965),Stanford University, PhD, 1974, p.32. 7 Weis G.,op.cit.p. 117.
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représentaient 86% de la population totale (soit 1.603 Banyamulenge sur un totale 1.883 de toutes les personnes recensées) de cette contrée. Les Bavira représentaient 6% (ou 125 personnes), les Bafuliru, 7% ou 145 personnes et les Nyintu, 0,5% ou 10 personnes.8 Au niveau du village de Galye toutes ces tribus étaient établies en hameaux distincts qui n’avaient qu’un point commun que celui d’être toutes rattachées par l’administration à un même capita (chef local) Munyamulenge.9
En effet, Excellence Monsieur le Président, les Banyamulenge ne sont pas les citoyens congolais de seconde zone comme le laissent croire tous les discours de haine qui prolifèrent sur les médias congolais, et dont les conséquences sont dévastatrices à l’égard de la communauté victime.
Nous citerons à ce titre, votre décision intervenue à Goma en date du 7 octobre 2020 sur la suspension de l’installation des autorités de la commune de Minembwe qui n’est venue que couronner de succès de ces discours de haine dont les Banyamulenge sont victimes de la part des membres d’autres communautés de la partie sud du Sud-Kivu, et dont l’objectif ultime viserait à rendre les Banyamulenge des apatrides sur cette planète en les privant injustement du droit d’avoir une entité administrative dans le milieu où ils sont majoritaires et dont l’objectif premier est de faire bénéficier toutes les populations locales des services administratifs de proximité.
En effet, votre décision a donné raison au mensonge, à la haine ethnique et la discrimination des Banyamulenge, du fait qu’elle été adoptée sans une enquête préalable visant à vérifier le fondement des fausses allégations que font circuler les acteurs politiques du Sud-Kivu, selon lesquelles Banyamulenge seraient des étrangers qui n’ont pas droit à une entité autonome sur les terres des prétendus autochtones Bembe, et que même cette commune-continent empiète les limites administratives d’autres entités administrées, en territoires de Mwenga et d’Uvira.10
Et, pour donner effet à votre décision du 7 octobre de Goma, le Ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières du Sud-Kivu a pris la décision d’annulation du PV d’installation du Bourgmestre de la Commune de Minembwe en lui enjoignant d’observer strictement cette mesure.
Aussi longtemps que la commission ad hoc annoncée par votre décision du 7 octobre 2020 était toujours attendue, les membres de la communauté discriminée se nourrissaient de l’espoir que les contestations motivées par la haine ethnique quant à l’existence de la commune de Minembwe seront mises en échec après les enquêtes de la commission, et qu’ils seront rétablis dans leur droit le plus légitime sur une entité administrative au service de toutes les populations locales de leur milieu d’origine.
Horriblement, par sa lettre N° 01/744/CAB/GOUPRO-SK/2021 de son Excellence Monsieur le Gouverneur du Sud-Kivu enjoint le Bourgmestre Gad Mukiza Nzabinesha de procéder à la remise et reprise avec le chef de secteur de Lulenge, en méconnaissance du Décret N° 13/029 du 13 juin 2013 conférant le statut de ville et commune à certaines agglomérations de la Province du Sud-Kivu
8 Idem., p. 118. 9 Idem., p.117.
10 Voir les déclarations fallacieuses des différents acteurs politiques ou religieux tels que Bitakwira, Bulambo et l’Evêque d’Uvira Monseigneur Muyengo qui donnent à la commune des limites géographiques empiétant les limites d’autres territoires administratifs tels qu’Uvira et Mwenga.
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et l’Arrêté Ministériel n° 25/CAB/VPM/MININTERSEC/HMS/075/2018 du 28 décembre 2018 portant désignation de Monsieur Gadi Mukiza Nzabinesha en qualité de Bourgmestre intérimaire de la Commune de Minembwe qui sont toujours en vigueur.
En effet, cette instruction illégale et arbitraire du Gouverneur de Province du Sud-Kivu intervenant dans un contexte politique particulier vient corroborer la détermination des milices Mai-Mai émanant des communautés tribales de Bafuliru, Bavira, Banyindu et Babembe visant à effacer l’histoire des Banyamulenge en RDC.
Actuellement, les membres de la communauté Banyamulenge traverse une situation de haine ethnique outrancière, du fait que même la légitimité de leur dénomination ethnique de Banyamulenge est faussement contestée par les membres de la communauté Bafuliru qui s’arrogent le droit de vouloir imposer aux Banyamulenge l’obligation de changer leur nom sous prétexte que la colline de Mulenge se trouverait dans leur chefferie.
Mais aussi, cette décision intervient au moment où le droit coutumier des Banyamulenge sur le groupement de Bijombo est abusivement dénié par les Bavira sous prétexte que Bijombo se trouverait de leur chefferie coutumière.
C’est qui étonne tout observateur avisé est l’attitude partisane du Gouvernement Congolais vis-à-vis de toutes ces actions tendant au déracinement des Banyamulenge. Car, depuis cinq ans, les Banyamulenge sont victimes d’une guerre de nettoyage ethnique tendant au génocide que leur livrent les milices Mai-Mai en coalition avec les rebelles burundais de RED-Tabara, Forebu et FNL, en réclament le retour forcé des Banyamulenge au Rwanda d’où ils seraient venus, sans que le gouvernement intervienne pour protéger les victimes à travers des opérations militaires contre les milices Mai-Mai et leurs alliés burundais qui sèment terreur et désolation dans les Hauts plateaux contre les Banyamulenge.
Cette guerre, a déjà détruit l’espace vital des Banyamulenge dans une proportion de 97% ; occasionné le pillage systématique du bétail de cette même population à 95% et les tueries de plusieurs centaines des personnes membres de la communauté Banyamulenge qui, souvent sont massacrés non loin des positions militaires de l’armée régulière, et dans la plupart des fois avec la participation des éléments des FARDC, tel que l’atteste le Rapport d’Experts des Nations unies sur la RDC du 10 juin 2021 en son paragraphe 144 de l’annexe 107.11
La preuve du soutien du gouvernement congolais à cette guerre d’épuration ethnique et de génocide des Banyamulenge, est que lors des opérations dites musclées contre les groupes d’autodéfense civile banyamulenge dirigée par le colonel Makanika qui a décidé de quitter l’armée régulière à cause de l’incapacité totale du gouvernement à protéger les membres de sa communauté, est que pendant ces
11Selon le Rapport du Groupe d’Experts de l’ONU sur la RDC du 10 juin 2021, atteste que plusieurs membres des FARDC étaient également de connivence avec les groupes Mai-Mai lorsque ces derniers ont attaqué des villages Banyamulenge et volé du bétail. Six sources des FARDC, des chefs de la société civile, des chefs locaux banyamulenge, des personnes proches des chefs Mai-Mai, des chercheurs et des sources de la MONUSCO ont cité le Général Dieudonné Batenchi Muhima, Commandant de la 12ème Brigade de réaction rapide à Minembwe depuis mars 2020, comme étant un élément déterminant de l’appui apporté par les FARDC aux groupes Mai-Mai.
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opérations, les FARDC se sont fait aidé par les groupes Mai-Mai,12 alors que ce sont ces derniers qui sont à la base de l’insécurité qui secoue tout le territoire des Hauts plateaux et dont les conséquences sont incalculables à l’égard des Banyamulenge.
Il faudrait aussi signaler que les FARDC ont fait mariage avec RED-Tabara, qui n’ont cessé de jouir d’assistance militaire étrangère sur le sol Congolais.
Curieusement, pour justifier les opérations militaires contre le groupe d’autodéfense civile banyamulenge de Twirwaneho et Gumino, le Communiqué de l’Etat Major Général des FARDC du 12 juillet 2021 alléguaient faussement que les Twirwaneho et Gumino étaient alliés aux rebelles burundais de RED-Tabara. Et sans tarder, en date du 15 juillet 2021, le RED-Tabara a rendu public un communiqué rejetant toutes les allégations mises à sa charge par le communiqué des FARDC, en affirmant au contraire qu’il est en confrontation directe avec les groupes d’autodéfense civile banyamulenge de Twirwaneho et Gumino.
Et, loin de nous éterniser dans beaucoup des détails liés à cette guerre d’épuration ethnique et du génocide des Banyamulenge, il sied de souligner pour conclure, que l’instruction du Gouverneur du Sud Kivu enjoignant le Bourgmestre de procéder à la remise et reprise avec le chef de secteur de Lulenge est illégale et arbitraire. Car, elle a été adoptée en violation du Décret N° 13/029 du 13 juin 2013 conférant le statut de ville et commune à certaines agglomérations de la Province du Sud-Kivu et l’Arrêté Ministériel n° 25/CAB/VPM/MININTERSEC/HMS/075/2018 du 28 décembre 2018 portant désignation de Monsieur Gadi Mukiza Nzabinesha en qualité de Bourgmestre intérimaire de la Commune de Minembwe qui sont toujours en vigueur.
Autrement, l’objectif de l’instruction concernée elle est de répondre uniquement aux préoccupations des groupes Mai-Mai visant à priver les Banyamulenge de leur droit de bénéficier les services de proximité d’une entité administrative sur le territoire de leurs ancêtres en les réduisant dans une situation d’apatridie sur le plan foncier, et à la rigueur faciliter leur expulsion de la RDC.
Nous dénonçons aussi le traitement inhumain et dégradant auxquels sont soumis les populations civiles banyamulenge de la part des militaires des FARDC affecté à Mugete.
En effet, les militaires de la position de Mugete sous commandement du colonel Volcan, avant d’entasser les pauvres villageois dans des tranchées utilisées uniquement par les militaires dans le cadre des hostilités armées, ils avaient d’abord procédé à l’encerclement pendant la nuit des villages de Kajembwe et ses environs d’où ils ont extrait les victimes. Et lorsque leurs photos ont commencé à circuler sur les toiles en les montrant entassés dans des tranchées, ces militaires ont inventé le mensonge en imputant à ces civils arbitrairement extraits de nuit au sein de leurs maisons qu’ils seraient des combattants des groupes armés d’obédience banyamulenge capturés au combat.
Nous condamnons ces actes de barbarie inhumaine infligés aux paisibles citoyens banyamulenge et demandons que les responsables de ces crimes odieux soient poursuivis, tout en soulignant que les Banyamulenge n’ont pas des groupes armés comme tels, et qu’ils ont contraire, des groupes
12 A cet effet, le Twitter du Baromètre sécuritaire du Kivu du 17 août 2021 affirme que selon plusieurs sources locales, y compris les autorités locales, des combattants du FPDC, alias Ebuila Mtetezi ont aidé les FARDC dans leur offensive contre les groupes d’autodéfense civile banyamulenge.
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d’autodéfense civile qui ont été créés pour se protéger contre le plan de déracinement ethnique auquel ils sont assujettis par les Mai-Mai et leurs alliés burundais, œuvrant dans la plupart des cas sous la houlette des FARDC.
Mais aussi, les manifestants de la haine ethnique d’Uvira qui ont attaqué l’Eglise de la 37ème CADC devraient être interpellés devant la justice pour répondre de leurs actes inciviques de destructions méchantes qu’ils ont causées à cette maison de culte sous prétexte que la plupart de ses membres seraient des Banyamulenge, mais aussi pour des dommages qu’ils ont causés aux biens des particuliers qu’ils ont démolis.
Eu égard à ce qui précède, les recommandations suivantes s’avèrent nécessaires :
A l’égard du Gouvernement congolais :
● Reconnaître que les Banyamulenges sont les premiers habitants des hauts-plateaux d’Uvira, Fizi et Itombwe au regard de la vérité historique de ce milieu ;
● Reconnaître qu’ils ont le droit constitutionnel d’avoir des entités administratives autonomes au niveau du territoire des hauts-plateaux comme les autres Congolais sans discrimination ;
● Reconnaître que l’instruction du Gouverneur réintégrant la commune de Minembwe au sein du secteur de Lulenge est nulle et de nul effet, car elle a été adoptée en violation du Décret N° 13/029 du 13 juin 2013 conférant le statut de ville et commune à certaines agglomérations de la Province du Sud-Kivu et l’Arrêté Ministériel n°25/CAB/VPM/MININTERSEC /HMS/075/2018 du 28 décembre 2018 portant désignation de Monsieur Gad Mukiza Nzabinesha en qualité de Bourgmestre intérimaire de la Commune de Minembwe qui sont toujours en vigueur ;
● Qu’il serait nécessaire de procéder avec diligence à la mise en place de la Commission ad hoc annoncée dans votre décision du 7 octobre 2020 en vue de réhabiliter les populations locales de Minembwe dans leur droit d’avoir une entité administrative dans leur milieu local;
● Cesser d’apporter soutien aux milices Mai-Mai et aux rebelles burundais dans la guerre de déracinement des Banyamulenge en RDC et les combattre pour la sécurisation effective des populations des hauts-plateaux dans leur ensemble ;
● Réinstaller les déplacés internes dans leurs villages respectifs et rapatrier ceux qui sont à l’étranger en garantissant les conditions de sécurité effective pour tous les habitants des hauts- plateaux et des Banyamulenge en particulier à cause de leur situation particulière au cours de cette guerre dans laquelle ils sont pourchasser par les groupes ethniques voisins dans l’objectif d’effacer leur histoire en RDC à travers les actes de nettoyage ethnique et de génocide ;
● Mettre en place les mécanismes judiciaires nécessaires visant à réprimer les crimes commis durant cette guerre et à indemniser les victimes.
A l’égard de la communauté internationale :
● Constater que la décision du Gouverneur du Sud-Kivu visant à priver les Banyamulenge la jouissance d’une entité administrative dans leur milieu local constitue une énième tentative des autorités congolaises d’aider les Mai-Mai à atteindre leurs objectifs du déracinement des Banyamulenge en RDC ;
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● Constater le rôle non ambigu du gouvernement congolais dans la guerre de déracinement des Banyamulenge en RDC et exercer une pression politique à son égard en exigeant la protection effective des membres de la communauté Banyamulenge, à défaut intervenir pour protéger les victimes.
Fait ce 29/09/2021
Pour le collectif des mutualités Banyamulenge GAKONDO
Félix NYIRAZO RUBOGORA, le Président du comité de coordination

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