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Mesdames et Messieurs,
Nous prenons la parole en ce jour au nom et pour le compte de l’auto-défense
Twirwaneho de la Communauté Banyamulenge, victime de l’épuration ethnique très
avancée, florant un génocide.
De prime à bord, il convient de souligner que Twirwaneho n’est pas un groupe
armé, comme son nom l’indique, mais plutôt une initiative communautaire d’autodéfense ; qui utilise tous les moyens à sa disposition afin de faire échec à l’
extermination complète d’une composante ethnique nationale, nommément la
Communauté Banyamulenge peuplant principalement les Moyens et HautsPlateaux de Mwenga, Fizi et d’ Uvira, par les groupes armés extrémistes locaux et
étrangers et cela sous un silence assourdissant si pas complice de l’Etat Congolais,
par sa participation criminelle explicite et/ou implicite à certains égards.
En effet, c’est depuis l’an 2017 que des groupes armés Mai-mai se sont mis à attaquer
systématiquement les villages Banyamulenge des lieux ci-hauts précités. Ces
groupes armés congolais ont conclu des alliances avec des groupes armés étrangers
notamment le Red-Tabara, le FNL, FOREBU et le FDRL de triste mémoire. Leurs
attaques conjointes auraient pour objectif l’extermination de la Communauté
Banyamulenge ou au mieux l’épuration ethnique ou purement son déracinement.
C’est ainsi que ces groupes armés se sont mis à tuer de manière communautairement
ciblée et sélective de tout Munyamulenge trouvé au village, dans les abris forestiers
et partout où on les retrouvait dans ces trois territoires. Ces criminels coalisés ont
entrepris de bruler des villages entiers ainsi que toutes ses infrastructures,
notamment les églises, les écoles, les centres de santé, les marchés, les bureaux
administratifs locaux…
Et la troisième opération consistait à razzier les vaches de la communauté
Banyamulenge des Moyens et Hauts-Plateaux, sans oublier aussi celles de la plaine
de la Ruzizi, ce qui est tout autant extrêmement grave pour un peuple pasteur
(Eleveur). Ceci nous rappelle la guerre absolue, telle que définie par le stratège
allemand Clausewitz pendant la deuxième guerre mondiale, qui consistait à tuer,
éradiquer, décimer son adversaire, ses infrastructures, ses usines, ses moyens de
production, ses voies de communications (en bref le soumettre à une guerre politicomilitaire, économique, psychologique, civiles et que sais-je encore.), afin de l’obliger
de fuir ou de se rendre.
A ce jour l’on compte plusieurs centaines des personnes tuées, plus de 500 villages
complètement brulés et plus de 480.000 têtes de bétails emportées ou tuées sur
place. Plus que ça, 150.000 Banyamulenge ont été forcés d’emprunter la voie de
l’exile dans les pays voisins ou lointains suite à ces violences inhumaines ci-haut
reprises.
Comme vous pouvez l’avoir suivi ou lu à travers certains tracts des groupes armés
et surtout à travers les réseaux sociaux, ces groupes armés affirment vouloir
exterminer ou chasser les membres de la Communauté Banyamulenge de la
République Démocratique Congo, sous prétexte qu’ils sont des étrangers qui doivent
quitter la Rd Congo de gré ou de force et les rendant des apatrides.
De ce fait, ils n’auraient même pas droit à leur nom « des Banyamulenges, ni à la
terre, aux entités même locales comme la commune, moins encore à tous les droits
politiques et sociales (le Droit de vivre).
En Bref, pour eux les Banyamulenges n’ont pas droit à leur Identité, à leur
Citoyenneté, même pas à la vie. Et plus grand crime que les banyamulenge auraient
commis est le délit de faciès.
Le plus délirant en tout cela c’est le silence complice de l’Etat Congolais. Depuis le
déclenchement de ces hostilités, nous avons saisi l’Etat Congolais, garant de l’ordre
et de la tranquillité publique, de la Souveraineté Nationale et de l’intangibilité des
frontières, en l’interpellant de faire usage de ses prérogatives régaliennes de la
protection de ses citoyens, en levant l’amalgame semée au sein des milices tribales
des communautés voisines et ce, par une campagne de sensibilisation civique auprès
de celles-ci et/ou la relecture de la Constitution de la République en la matière ;
inspirée de ces dispositions juridiques, l’Etat sait qui sont ses citoyens et qui ne le
sont pas au détriment des intoxications des communautés voisines et de leurs
milices criminogènes.
Différentes instances et institutions ont été informées sur ce drame ci-haut décrit,
en commençant par le Commandant local de l’Armée basé dans les Hauts- Plateaux,
théâtre des opérations, jusqu’au président de la République. La réponse a été
strictement le silence absolu dans un premier temps.
Au lieu de répondre au cri de détresse que nous lui avions adressé, nous avons été
désagréablement surpris de constater la collaboration explicite des éléments de
Forces armées des FARDC avec les groupes armés pour attaquer notre Communauté.
C’est dans ces conditions d’abandon des institutions de l’Etat et face à la mort qu’est
née Twirwaneho qui veut dire défendons nous, prenons-nous en charge. Les jeunes
de chaque village ont commencé à s’organiser pour défendre leurs parents et leurs
biens et plus tard se sont organisés sur comment différents villages peuvent se porter
secours en cas d’attaque, d’où l’idée d’une Coordination. Telle est sa situation
jusqu’aujourd’hui.
A ce stade, il convient de relever que lorsque Twirwaneho a commencé à faire échec
à l’extermination complète et à l’épuration ethnique programmée par les uns et
tolérée par les autres, quelle n’a été notre surprise de voir les FARDC qui n’ont jamais
attaqué les groupes armés locaux ou étrangers dans ces trois territoires précités ont
commencé à organiser des opérations musclées contre l’auto-défense Civile
Twirwaneho. Même au cours de ces attaques les FARDC se sont faits toujours
accompagner des miliciens Mai-mai, nous en avons les preuves irréfutables. Est-ce
une simple manœuvre locale des FARDC ou une politique pensée depuis la tête des
institutions ?
Vu la coloration extraterritoriale et extra-communautaire de cette cohorte
criminogène et la nature des stratégies militaires utilisées par cette bande coalisée
ci-haut décrites, ceci présage à suffisance une implication des hautes autorités
nationales, les propos incendiaires de certains Députés Nationaux corroborent à
cette affirmation. Nous en appelons à l’ esprit d’ équité et de justice du Président de
la République, garant de la nation, de diligenter une enquête afin d’établir les
responsabilités de ces massacres, en commençant par les planificateurs jusqu’ aux
exécutants de dernière main, dont leurs représentants sont assis malheureusement
avec nous sur place et surtout de procéder aux réparations en restituant et en
reconstituant notre économie basée sur la vache laitière léguée par nos ancêtres,
car il n’ y a pas de véritable réconciliation sans restitution. Nous espérons avoir une
réponse au cours de ces assises.
Enfin, nous voulons porter à l’attention de l’opinion tant Nationale qu’Internationale
que Twirwaneho n’est pas un groupe armé et il n’est pas non plus une rébellion.
A ce titre, il ne s’attaque pas à l’Etat, aux institutions, il ne vise pas le renversement
du pouvoir. Il ne cherche pas non plus à intégrer les FARDC. Il ne s’attaque à aucune
autre communauté et ne veux chasser aucune autre communauté. En tant que
mouvement d’auto-défense, il ne lutte que pour le droit à la vie. Laisser les
Banyamulenges vivre en paix et jouir de leurs droits garantis par la Constitution de
la République Démocratique du Congo et cela n’est pas du tout assez demander.
Si personne ne nous attaque, Twirwaneho n’attaquera personne. D’autre part nous
ne sommes pas prêts de donner notre tête pour qu’on la coupe par le cou.
Twirwaneho n’acceptera jamais qu’une autre communauté, une autre tribu, ou un
groupe armé décident de son identité, de son avenir ou de ses droits, au mépris de
la loi et de la Constitution de la République Démocratique du Congo.
Nous espérons que ces assises répondront à toutes ces préoccupations. Mettons
chacun à sa place et l’Etat s’engagera à jouer son rôle régalien et rétablir la paix et
l’intégrité physique pour tous.
Que vive la République Démocratique du Congo,
Que vive la Concorde nationale et la paix pour tous,
Que vive la cohabitation pacifique de toutes les composantes nationales,
A Dieu tout puissant soit la Gloire aux siècles des siècles !
Je vous remercie !
Fait à Nairobi le 24 Avril 2022
Kamasa Ndakize Welcome
Délégation Twirwaneho
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